Le tour du monde
J’irais faire le tour du mondesur un petit voilierJ’irai baigner mes yeux de mômesdans toutes les vagues et les nuagesJ’irais faire le tour du mondesur un petit voilierEt tous les matins le soleilsera différent de la veille,j’aurai de nouveau rêvesMême le vent changera de langueMême la nuit changera d’étoiles,plus rien ne sera pareilEt tous les oiseaux de la terreEt tous les poissons de la merviendront me dire bonjour, et jouer avec moiEt j’irais faire le tour du mondesur un petit voilierEt quand les vagues seront plus hautes que le mat de mon bateau je verserai des larmes au creux de l’océan
Feuilles d’algue
Est-ce encore une plage ?une autre identitéVoici la terre nouvelle et promise par les vaguesL’écueil improbable au dessus de la houleFine ligne des terres empruntant à la merEmpruntant au ciel empruntant à la merEmpruntant à la mer.Ma maison c’est chez vousAtoll au coeur évanouiIles et montagnes et falaisesSous le soleil sentinelleOr des peaux sous le regardNoyade oubliée désirée du départ
Le revoici le monde nouveauL’arrêt brutal du terrain du voyageNavire coquillage, Navire étoile épaveVoici le temps de glisser les habits d’hommesNous les centaures marinsD’aller cueillir les fruits de l’arbreL’ombre des forêts promet ses fraîcheursA mes yeux fatigués des lumièresMa maison c’est chez vousAtoll au coeur évanouiIles et montagnes et falaisesSous le soleil sentinelleOr des peaux sous le regardNoyade oubliée désirée du départEst-ce encore une plageQui disparaît déjàAdieu vanille et joieJe vous retrouverai la-bas.
One minute more
The fishes dive in the seatheir skins are like the wavesThe sky is full of birdsTheir wings are made of cloudsJust wait one minute moreJust wait one minute moreI’m lying under the moonMy mind is open wideMy way is straight aheadIt drives me to your heartJust wait one minute moreJust wait one minute more
Just wait one minute moreThe time for me to catchAnd to place on your hairsAll the skies of my dreamsAll the stars of my nightsThe flowers of my daysJust wait one minute moreThe time for me to makeand to place on your headThe crown of all my joysJust wait one minute moreThe time for me to tryall the ways on my leftall the ways on my rightJust wait one minute moreJust wait one minute more
My way is straight aheadI’ll soon get to your heartJust wait one minute moreJust wait one minute more
Yo tengo just one heart
I’m so lost honeyThe sky’s escaping from my headdemasiado days in the wakeI just landed right on the shoreSunny city white and blue wallsCats and seagulls fighting for the sunMa che cosa non capiccioYo non parlo italianoWill I ever find a human soulA ce moment petite mouetteTu t’es posée comme dans un rêveEt tes mots avaient le son des vagues
Softly speaking never endingAll the CDs always turningof Bonny Prince BillyWill you go with meWill you come to ride the seaOh mary may you so prettyYou little girl english speekingYo soy hombre riding the wavesYo tengo just one heartBig as the earthWhat a beautiful night tonightJust you and me under the skyTalking endlessly aboutMysteries of human soul
Ton sexe est une étoile
Ton ventre est une lune dont le cratère unique est le centre du monde, moi je décrit l’orbite d’un triste satellite qui tourne autour du vide.Ton sexe est une étoile, oh ma super nova, et je dérive à l’infini comme un scaphandre vide. Rien ne peux plus m’éloigner plus loin que ce que je suis, je suis au fond du puit. Et je vois défiler des années de bonheur, qui ne sont pas les miennes.
Ta poitrine est solaire, oh ma galaxy rose ! Et je suis si loin d’elle. Qu’elle est cette folie qui fait que tout s’éloigne dès que je m’approche ? Et quel ce trou noir qu’on a mis dans ma tête, dont même les pensées ne peuvent s’échapper ?Tes cuisses sont lactées, oh mon big bang à moi, mais tu m’as expulsé à des années lumières. Oh je voudrais pouvoir avoir juste l’espoir de te retrouver. Mais le temps est si long et l’univers si grand que j’ai bien peur qu’il faille, attendre qu’il s’effondre, pour espérer un jour, pouvoir te retrouver.
Les vagues
Si les vagues ne peuventInscrire et parcourirSur le blond du rivageLeur mince souvenirSi les vagues n’ont pasDe sable sur les plagesAlors les vagues meurentElles s’effacent et se taisentSi les vagues divaguentDe rivages en rivagesEsquissant leurs souriresSur les plages des îlesElles s’échouent pour finirSur les grêves des villesLe béton des humainsLes assome et les tue.
Petit oiseau corps de mésange
Mon bel amour tu es un angePetit oiseau corps de mésangeMais dans mon coeur est c’est étrangeUne douleur que rien n’arrangeDans les étoiles ma douce belleL’amour se fait avec des ailesJolie abeille Jaune soleilMoi je ne viens pas de ton cielL’astre est brulant l’espace froidIls nous imposent leurs paroisLent goéland le temps sans toiS’étend m’étouffe et puis me noie
On vis sans âge dans les lieuxD’où nous venons fille des dieuxNous ne serons donc jamais vieuxMais je n’irais jamais aux cieuxCar je suis diable et ton étherN’éveille en moi que la colèreJe suis piégé seul dans ma sphèreEt cet amour est mon enfer.
Loups dents saillantes
Rouge oscillante lave au loinC’est le cadavre de l’étéQui bouge encore laisse à la nuitLe souffle épaisRemettez tout comme avant, comme avant, comme a...
Dans l’immobilité le mondeTourne encoreLoups dents saillantesEn pelucheAu placardCouché !Remettez tout comme avant, comme avant, comme a...
L’apparition de la beautée
Venez mon ange dans mes brasIls sont plus doux que la soiréeDéposez bas toutes vos armesJ’ai ce soir à vous raconterOh la suffocation du mondeA l’apparition de la beautéeIl y a dans le coeur de l’hommeMille braises éteintes et glacéesOh je sais comment raviverLe brasier des rêves oubliésLe poême est le feu de l’hommeEt c’est son chant le plus ancienFace à tout ce que la raisonNe pourra jamais éclairerOh la suffocation du mondeA l’apparition de la beautée
Oh étends tes ailes diaphanesA toi l’espace à toi le tempsNe cesse jamais de rêverSers toi des rêves pour volerMoi j’ai vécu dans les étoilesEt mon époque est révolueA toi d’aller voler la nuitEt d’aller dire à tous ces roisOh la suffocation du mondeA l’apparition de la beautéeLa nuit qui vient va m’emporterJe te laisse tout à aimerAmours et joies sont toutes à prendresOh s’il te plait n’oublie jamaisOh la suffocation du mondeA l’apparition de la beautéeOh mon amour n’oublie jamais.
Jeanne Moreau Tokyo Live
Je n’suis pas le roi de la drague dans les boites le soir, mais des copains m’y emmènent quand même pour voir. J’me retrouve vite à boire tout seul au bar, avec une blonde ou une brune plus loin, qu’je mate.Elles se marrent bien toutes les deux derrière leur piña colada. Elles me regardent du coin tout en s’faisant des messes basses. Elles ont bien compris qu’j’ai compris qu’elles ont compris qu’j’ai compris qu’elles ont compris Oouuh c’est compliqué, alors j’me pointe à leur table pour abréger.Elles se d’mandent à quoi j’pouvais penser tout seul au bar. J’suis un contemplatif tu sais, j’aime bien, rajouter au réel des machins, des riens. Ah ouais et là, qu’est-ce que t’imagine ?
Jeanne Moreau en Live à TokyoSes p’tites culottes cotées à New YorkJeanne Moreau en Live à TokyoEt les p’tites japonaises traversent en bus ses toilettes et ses nuits.Eh ben dis donc t’es, t’es plutôt un mec marrant toi ! C’est pas moi qui suit marrant c’est le monde qu’est amusant, et pour rêver, il faut juste mettre un sourire en travers de tes idées. Ah ouais et alors quand tu penses à moi dis moi tu penses à quoi ?Ouuh, je rêve de ta poitrine étalée sur les tartines du matin, bébé t’es plus chaude encore qu’un pamplemousse rose. Oouuh, tout me dit mon coeur que ton corps est beau comme un lingot d’or, tu éteins les lumières de la ville d’un souffle.Eh ben dis donc c’est, c’est vachement intéressant ça ! Et imagine qu’on te raccompagne toutes les deux ce soir. Qu’est-ce que tu crois qu’y pourrait bien s’passer chez toi ?Ce serait comme un grand dessin d’Picasso raconté par Jack Kerouac, un truc cubique et puis doux quand même un peu violent si tu veux, avec ceci ou celà en train d’attrapper ceci ou celà, et l’on se pétrierait les uns les autres et l’on se mordrais les fesses...Bon ben qu’est-ce qu’on attends ? on y va quoiOouuh....
Illustrations : (c) 2006 Laurence Hoepffner