Cancel N est la deuxième sortie du label Travelling Music. « Dichotomie » est un album de post rock enchanteur et surprenant. Quelques sons issus d’une boite à rythme tentent timidement de se faire une place pendant que les fines guitares se entrelacent. Une voix chaude est posée sur ce fond musical un peu abstrait, qui rappelle plein de souvenirs sans pourtant nous faire cligner des yeux. Pas de « oh putain ça ressemble trop à Mogwai..., c’est abusé ». Cancel N semble avoir sa propre identité. Les

morceaux sont dans l’ensemble assez tristes et mélancoliques et même le chant en français passe finalement assez bien. Cancel N crée une musique suffisamment calme et jolie pour qu’on ai envie de laisser le disque tourner jusqu’à sa fin. Sans prendre la grosse tête d’entrée de jeu, Cancel N nous offre des textes intéressants sur une musique passionnée et réussit à nous convaincre facilement. Un artiste et un label à suivre.

Dorian Liability Webzine

La nouvelle sortie de travelling music, soyons, direct n’a pas le rayonnement au dessus de nous que pouvait avoir lemoine. Dichotomie est sans le vouloir une ode à l’ennuie, un paroxysme dans la recherche du moment d’adrénaline passive. Épaulé par Lemoine, Cancel N se ralentie comme apeuré par un précipice possible à ne pas sentir l’horizon. Il est certes malvenue de notre part de jouer sur ce terrain quand on prend Low ou Labradford pour des groupes majeurs. Certes, mais Cancel N ne participe que rarement à une quelconque poussée mélancolique ou crispante. Nicolas Cancel respire une air sans pollution dans

un milieu sain sans poussière, et il prend trop à témoin un inspecteur des travaux fini. You never could have been a singer et un peut fort ( I was born champion) pour Cancel N car pour peut que les fenêtres s’ouvrent et que l’extérieur corrompre l’intérieur, Cancel N ne pourra plus être coupable d’un titre comme End of travelling. Nicolas n’est pas a classer sans suite, mais il devra certainement dire au revoir à certains fondements s’il ne veut pas faire une définitive machine arrière. Jean Bart sous naphtaline.

Gerald de oliveira A découvrir absolument

Cancel N, duo composé de Nicolas Cancel et de Stéphane Corbarieu, est la deuxième sortie du jeune label Travelling Music. Oscillant entre folk type Arab Strap et electro folk à la Hood (période "The Cycle of Days and Seasons"), Cancel N produit un album sensible et très intimiste. Une sommaire boîte à rythmes avec quelques délicats sets de guitares sont les ingrédients sonores de cet opus. Nicolas Cancel, qui s’occupe seul du côté musical du duo, donne une ambiance très aérienne et mélancolique aux textes sombres et poétiques de Stéphane Corbarieu. Des paroles amères, dures et sans compromis sur les relations sentimentales et familiales

qui font parfois penser (en version anglophone) aux textes des Viasmatics ou de Michel Cloup ("That i was born to be looser ? You never could have been a singer, for your father he was a farmer..."). Sur "Breathing", le seul morceau en français de cet opus, la tristesse et la fragilité sont encore plus palpables, et dans cet exercice un peu plus ardu, Cancel N s’en sort assez bien. Epaulé par Lemoine (premier artiste sorti de Travelling Music), Cancel N propose avec "Dichotomie" un disque triste et sombre mais d’une sensibilité qui ne peut laisser indifférent.

Vincent Le Doeuff PopNews

CANCEL N est la seconde production du jeune label Travelling Music. Ce Dichotomie, est un très harmonieux prolongement du précedent album de Lemoine "  ?Are Those word banished from your heart ". Un court album, emmené par une voix rèche et désabusée (celle de stephane Corbarieu) sur de subtiles arpèges et arrangements feutrés, à fleur de peau orchestré par Nicolas Cancel

et qui rejoint sur plusieurs passages les ambiances crépusculaires d’un Migala ou les attentes d’un label comme Another records.. l’alternance de textes en anglais ou en français ( le 4ème titre) souligne la capacité du duo à s’adapter avec la plus fine intelligence. Sobre et beau. Fortement conseillé.

JadeWeb

Comme Angil ou Syd Matters, Nicolas Cancel appartient à cette nouvelle race de songwriter qui n’a aucun problème avec la technologie. Ni répulsion, ni fascination. Juste un moyen pour apporter une touche un peu plus personnelle et une recherche formelle à un style musical aussi vieux que le folk. Les chansons de Cancel N (retournement de situation et sens nouveau) sont belles à pleurer, même si elles gardent toujours une part d’expérimentation. tout ceci, y compris les beaux effets/harmoniques de guitares, ne servent qu’à révéler encore plus une sensibilité à fleur de peau. Comme Hood, référence évidente, qui

place tout de suite Cancel N dans la cour des grands. Cancel N chante d’une voix grave, pratique un spoken word emplissant l’espace ou s’épanche dans des aigus pleurnichards ; sa musique garde toujours son élégance naturelle à la manière d’un Nick Cave. L’univers ici sera bien sûr mélancolique, fait d’un camaïeu de gris mais qui révèle une infinité de nuances à rendre fou tous les graveurs du monde. Cancel N est une révélation immense qui nous voit presque frustré de voir " Princess of the wind" s’arrêter trop tôt.

Denis Z. MagicBox

J’aimerais esquiver la banalité d’une chronique qui ouvre sur la sémantique de la Dichotomie de Cancel N mais hélas j’ai choisi de prendre le chemin balisé d’une réflexion vociférée par des émotions à peine effleurées par cet album à l’humeur lente, claustrophobe, un brin ennuyeux à vrai dire, uni dans son anatomie paritaire. Peut-être décidé à garder une unité sonore aux confins d’un slowcore languissant, Nicolas Cancel perd parfois de vue l’auditeur qui se sent rapidement gavé par la mélancolie de son mal-être « 

chanté » dans un anglais de base, élaboré au son de sa guitare et son beatbox un peu limité dans son usage. Certes ce folk triste, légèrement électrifié, pourrait s’avérer plus attrayant avec un minimum de tissu, on pourrait même l’imaginer dans le sillage de Rodolphe Burger mais Dichotomie ne subdivise aucunement les aspirations de son auteur, le discours et son cadre ne vibrent que trop rarement sous cette écorce sombre.

arnaud webzine nameless

Le premier album du groupe français Cancel N fait irrémédiablement penser à un film américain. Un film d’auteur légèrement crépusculaire où le travelling en serait l’épine dorsale. Un long travelling au ralenti sur un paysage désert, avec pour horizon de mélodieuses guitares accompagnées d’une rythmique ouatée et cotonneuse. A la base du film, deux personnages, deux amis, Nicolas Cancel et Stéphane Lemoine. Regards croisés entre deux hommes où l’un compose de lentes mélopées que vient hanter la voix rauque et chaleureuse de

[Lemoine]. Une complémentarité musicale parfaite qui donne à l’album un rythme bien particulier, enveloppant l’auditeur vers un ailleurs certain où les images s’animent. Impossible de ne pas se laisse entraîner dans le drame d’Helmet ou de redécouvrir la sensation d’une douce brise en écoutant Princess Of The Wind. L’histoire de Cancel N débute sous la pluie, mais de la meilleure des façons possibles, en composant un disque d’auteur amateur très prometteur.

Drbou foutraque