L’annonce s’étale en lettres baveuses. Elles entachent l’esprit d’une peur absurde, primaire. Elles réveillent les préjugés les plus imbéciles. Et tout ça pour quoi ? Pour rien. L’instinct s’est emballé. La raison l’a quitté.
L’adrénaline sourd dans les veines. Elle baigne le corps d’un sentiment d’urgence. Les tempes résonnent au son d’un pouls endiablé, hyperventilé, prêt à toutes éventualités. Rester calme. Ne pas penser. Oublier l’angoisse. Se détendre.
Le titre ment, son avertissement est tronqué. L’ennui n’attend pas tapi. La monotonie s’est enfuie, chassée au loin. Andrew Sweeny la traque. Pour lui, la banalité est beauté. Pour lui, rien ne peut égaler une vie ordinaire, sans artefacts ni substituts.
Il recherche la
simplicité pour sa complexité, son authenticité. La simplicité ne trompe pas. Elle ne manipule pas. Seul l’excès de stimuli, le mal de ce siècle, de cette société consumériste, mène à la dépression, à l’ennui profond.
Le principe est philosophique, connu même. Le « Monotone » qu’Andrew Sweeny imagine, Jean-Jacques Rousseau l’a dénommé « Nature ». Ce principe imprègne tout le travail du jeune canadien.
Monotone ne connaît pas le « Vice », le luxe et la violence. L’album est calme, les ambiances profondes, confortables. Et pourtant, Andrew effleure le triste. De ses vers délicatement enrobés s’échappe une sensation poignante, gluante.
Vince - Alternatifs - septembre 2006
recommandables. Contrairement à ce que laisse présager son titre, cet opus n’engendre aucune monotonie, loin s’en faut.
Alain Birmann - Longueur D’ondes- Juin 2006
quotidiens, sont ici balayés par la fragilité évanescente de ses compositions, sur le fil tendu d’une beauté fragile. Un exercice de style magnifique ou flottent les spectres de Leonard Cohen ou de Bruce CockBurn, tous deux ayant croisés la route du jeune homme. Fingerpicking, textes emplis d’une poésie sibylline, fragments dissolus de piano, égarements, atmosphères, écumes d’un Nick Drake. tout participe ici à nous faire aimer cet auteur si semblable et pourtant si différent de tout être humain. La magie de l’humanité.
JadeWeb - fevrier 2006
adding the right touches to the song melody. A few songs are slightly melancholic, in a revealing way. The singing holds the middle between artists like Pat Orchard, Greg Weeks, Jamie Barnes, Great Lake Swimmers and in two tracks Leonard Cohen without pushing this. A beautiful, recommended album.
Gerald psychevanhetfolk-January 2006
intemporelles ou viennent cohabiter les paysages du Canada, les quais pluvieux de la Seine, la campagne antédiluvienne de la Corrèze et quelques paysages du Japon. Un tour du monde forcément subjectif au service d’une folk intemporelle. Andrew n’innove point mais reprend avec brio le flambeau des conteurs américains, se baladant de ville en ville, de bar en bar avec sa guitare pour délivrer un peu de bonheur, un moment musical unique. Quand, en plus, sa guitare s’accorde avec le piano de Burzinski (Pilgrim), cela donne un rare moment de grâce ou la voix grave d’Andrew tutoie les sommets vertigineux des gratte-ciels nord américains. Au finale, Monotone sonne à l’opposé de son titre, inscrivant Andrew Sweeny au panthéon des étoiles lumineuses de la folk terrestre.
Drbou Foutraque-janvier 2006
est nourri de folk britannique (comme notre Johan Asherton), le rapprochant plus de Nick Drake que de son compatriote Leonard Cohen (qui l’a encouragé). Ses chansons ressemblent parfois à des contes, on ressent une brise legère et régulièrement, on se sent pousser des ailes. Le pouvoir émotionnel de la musique d’Andrew Sweeny déplace les corps vers le très haut (Night is calm). Tout cela avec une voix et une guitare. Le miracle se reproduit. L’album d’Andrew Sweeny n’est pas monotone (comme son nom pourrait le laisser croire), il est un remède à la monotonie.
Denis Z-Magicbox-janvier 2006
Info über Andrew Sweeney zu finden, ist so ähnlich, wie die Nadel im berühmten Heuhaufen zu suchen. Denn bis jetzt habe ich noch keine eigene Internetseite gefunden, und wenn man Reviews zu diesem Album im World Wide Web sucht, dann bekommt man eine sehr überschaubare Anzahl zu Gesicht. Und auch eine Biographie ist schwer zu finden, weshalb die nächsten Zeilen nicht mit 100% Richtigkeit zugesichert werden können. Bitte haben Sie dafür Verständnis!
Andrew Sweeny ist Kanadier und lebt seit einigen Jahren in Frankreich, genauer in Paris. Andrew war schon immer begeistert am Musizieren, doch eine eigene Platte hat er im ersten Moment nicht geplant. Dem kleinen französischen Label "Travelling Music" ist es zu verdanken, dass seine wunderbaren Folkoden doch noch Gehör finden.
Dabei muss man aber aufpassen, dass man diese Songs hört, denn sie sind sehr zurückhaltende Werke, die sehr genügsam instrumentiert wurden. Streicher, Piano und seine Akustikgitarre reichen aus, diese paar Instrumente werden natürlich auch genau
dosiert eingesetzt, da mal ein paar Pianotakte und dann wieder einige Finger picking loops.
Aber was die Platte so wunderbar macht, ist die tiefe und sehr klagende Stimme von Andrew Sweeny, die zeigt, dass seine Heimatstadt Paris vielleicht doch nicht der schönste Flecken auf der Welt ist. Und auch dass man in der Metro trotz vieler Menschen alleine sein kann, auch in der Stadt der Liebe Regen vom Himmel fällt und es auch dort graue Wolken geben kann.
Manchmal erinnert es an alte Helden wie Leonard Cohen und auch an Nick Drake, und dennoch findet der junge Sweeny seinen eigenen Weg, eigene Songs und seine eigene Atmosphäre, die sich über "Monotone" legt wie Nebel übers Land.
Dabei ist es Andrew Sweeny trotz dauerhafter Wintermelancholie, die einen hier gefangen nimmt, ein Debüt gelungen, welches einen fast schon magisch anzieht.
Ein großer Musiker, der vermutlich hierzulande leider immer ein Unbekannter sein wird.
Hauke Heesch-kiel4kiel janvier 2006
s’entend. On a pu le constater aussi en live où ça devient troublant. En écrivant les mêmes choses et de la même façon, il arrive à toucher, à convaincre, à emporter. Il est "le dernier troubadour, qui chante doux et monotone". Il est celui qui "chante le silence, tout ce qui nous appartient, tout ce qui peut être chanté". Ce troubadour moderne vient en écho à un certain Francis Fukuyama qui, avant lui, prédisait la "Fin de l’Histoire". "This is the end of history", c’est le début de la fin. Andrew Sweeny se fait prophète. Un prophète tordu ("crooked pilgrim"). Celui qui vient, celui qui prêche, pas une religion, mais un regard, des impressions, des visions du monde et des images. "Et seulement des choses étranges suivront"...
Andrew Sweeny fonctionne sans médaille et sans galon. Il n’attend pas d’honneur ou de titre. Ni de la vie, ni de la musique. (Ni de l’industrie musicale). Il ne sait pas où il va. "Dans le vertige et le silence, dans la nuit, il est suspendu. En l’air. Not being anywhere". Son disque est un bijou qu’on ne montre pas. Qu’on partage avec nos amis proches. Son disque est un présent. On referme les yeux et on se laisse conduire.
Emmanuel Indietronica-Decembre 2005
life, our doubts, our suffering, our love and he give and gives again, gazing down at us, in a gesture that comes close to renouncing his own existence for us. Between Bind River Seine and the poignant Vanishing (the song of the year?) flow the minutes of supposed monotony, place where we are made to live, a fear our perception of our condition is far from that even of sheep. On the other side of darkness, Andrew Sweeny sees the light, but covers it in layers of fabric so that we don’t burn up - except maybe our wings. Finally, we remain never more full of desire to go beyond. A Masterpiece.
GDO A découvrir absolument-Novembre 2005
Sweeny, which is like bathing in a melancholy aura, the gift of a dreamer on a rainy day. However, Sweeny superbly avoids self pitying and even breaths a certain note of optimism in Night is Calm which is the "hit" of the album. Andrew Sweeny reassures more than he surprises and his choice of arrangements are simple, but Montone and diffuses a warmth, welcome in these winter months.
Denis Autres Directions-Novembre 2005
atmosphere that is revealed. This is the great force of this disk: that the songs,uplifted by the place its suggestive power, by the magnificent drizzle and fog of Paris at first glance, have the capacity to make tangible, something floating and intangible - something "hanging in the air" as Sweeny himself sings. Sweeny, by re-enforcing slowness and by repetition, expresses the inexplicable beauty of winter; of being suspended in a sort of timeless profound darkness, finally transcending monotony. The disk is certainly wintry and cold but in the deepest winter we find the most caressing warmth. At the same time, this album reveals itself slowly, its airs familiar and intimate, and finishes by totally embracing the listener, to the point of being the ideal companion for the long months to come. Winter at its most sublime.
Jean-Charles Dufeu-Popnews-Novembre 2005
excellent dernier album. Accompagné également de [Lemoine], il rend un hommage simple et touchant à Aroah en jouant la chanson Cantina.
Nicovara - Foutraque - mars 2006
[Lemoine] à la guitare électrique. Lui, a su, avec goût, poser les bonnes notes aux bons moments et aux bons endroits pour être la cerise sur ce gâteau musical.
Indietronica - février 2006
FAM 2005:
A bit later in the afternoon: with the false airs of a arty balladeer, Andrew Sweeny, by the timber of his voice and his french diction and his timeless
melodies caused a public sensation An enchanted world that you can find on his first disk.
FAM 2005:
Andrew Sweeny was next and judging by the applause has unanimously earned the favours of the public: Simply because he is good. His folk minimalism and his deep but gentle but voice are natural on stage, even if that he has not performed in
more than a year. In any case the result was sweet. A truly enthusiastic set that make you want to buy his disk, that will be out on Travelling Music in November. Something urgent not to miss.